Les Chinois connaissent les vertus d’Artémisia depuis plus de 2000 ans et utilisent cette plante fébrifuge efficacement contre le paludisme et le cancer. Vers 1990, les scientifiques Chinois ont cherché la collaboration avec les industries pharmaceutiques européennes.
A partir de ce moment là, la science moderne commence à s’intéresser à l’efficacité frappante de cette plante.
L’Artemisia Annua contient une lactone sesquiterpénique, l’artémisinine, efficace contre plusieurs souches de parasite responsables du paludisme contre le cancer et les virus. Un programme d’amélioration génétique initié voici huit ans a permis de développer une variété particulièrement riche en artémisinine (ses feuilles et tiges séchées peuvent en contenir plus de 1.3 %). Cette variété a fait l’objet d’une demande de protection auprès de l’Union internationale pour la Protection des Obtentions Végétales (UPOV), sous le nom de Artemis.
La maîtrise de la culture de cette espèce fait actuellement l’objet d’expérimentations agronomiques poussées, mais un certain nombre d’indications techniques peuvent d’ores et déjà être proposées.
Conseil de semis :
Semer en clayettes, sous abri lumineux. Ne pas couvrir les graines qui germent à la lumière. Maintenir le semis humide à l’aide d’un vaporisateur. Lorsque possible, repiquer les plants en godets individuels puis en pleine terre, lorsqu’ils possèdent 5 à 6 feuilles. La distance entre plants et de 60 cm à 1 m. La germination des graines peut prendre quelques jours à plusieurs semaines.
Calendrier de culture
Période de semis (sous abri) : Janvier, Février, Mars, Avril, Octobre, Novembre, Décembre
Résistance au gel : Très bonne
Lutte anti-parasitaire.
Aucun ravageur ni pathogène important n’a à ce jour été observé sur cette culture, pas besoin de traitement chimique.
Entretien et arrosage.
La plante a un développement remarquable et la culture recouvre donc rapidement le sol. Cependant, 1 ou 2 désherbages peuvent s’avérer nécessaires dans les premières semaines.
Les herbicides utilisables sur cette espèce ne sont pas encore connus, aussi un désherbage mécanique est-il préconisé actuellement : fraise (motoculteur ou tracteur) entre les lignes et sarcloir sur la ligne.
En ce qui concerne l’arrosage, la plante supporte une relative sécheresse, même si elle réagit bien à un apport hydrique. C’est surtout à la plantation qu’un apport d’eau peu s’imposer.
L’armoise annuelle ne demande pas de soins particuliers. Taillez la plante après la floraison pour éviter qu’elle n’envahisse tout le jardin. Essayez de la contenir dans un espace limité, en coupant à la bêche les rhizomes qui ont tendance à vouloir gagner du terrain. Elle peut se montrer dans certains terrains, envahissante, non seulement par ses graines mais aussi par ses rhizomes.
Récolte, effeuillage et séchage.
La récolte se réalise environ 3 mois après la plantation, mais au plus tard lors de la formation des boutons.
Le feuillage se cueille du printemps jusqu’au début de la floraison. Pour la cuisine on ne récolte que les feuilles, pour un usage médicinal on prélève aussi les tiges fleuries.
L’armoise destinée aux infusions se sèche à l’ombre et au chaud (un grenier convient bien). Quand les feuilles sont bien sèches, stockez-les dans un récipient bien fermé.
Préparation du sol et fumure
Cette armoise est très facile à cultiver. Les sols riches en azote, conviennent bien à l’armoise, elle va se plaire dans des terrains drainés, en plein soleil. Cette plante résiste très bien à la sécheresse et au froid. Elle ne nécessite pas d’apport de matière organique, ni d’engrais.
La densité de plantation préconisée est de 60 cm x 60 cm.